Artistes :
Anne Bothuon
Sylvie Mazereau
Florence Vasseur
Au cœur de la vieille ville de Saint Rémy-de-Provence, Point Rouge Gallery accueille de nombreux collectionneurs français et internationaux. Un public averti et de simples curieux se confrontent ici à un art vivant que nous voulons surprenant.
Crée en 2008 à Paris, Point Rouge Gallery s’est installé en 2018 à Saint Rémy-de-Provence pour être au centre de la scène artistique française et internationale. Ce vaste espace dédié à l’art se développe sur deux niveaux autour d’une cour permettant l’exposition extérieure de sculptures.
L’audace, la découverte et le plaisir sont ainsi les fils rouges que nous tissons année après année entre les artistes, les collectionneurs exigeants et les amateurs. Point Rouge Gallery est un lieu riche d’effervescence et de cultures croisées, un laboratoire de création pour aujourd’hui et pour demain.
Parallèlement, les personnes curieuses de vivre une nuit ou quelques jours dans un univers artistique total peuvent prolonger leur expérience d’immersion dans l’art que notre galerie permet, en résidant dans les chambres d’hôtes situées dans le bâtiment même. Chaque chambre est un univers unique peuplé de créations originales in situ d’artistes de la galerie.
Avec la Point Rouge Gallery Jean-Michel Warin & Olivier Kleiser créent le terreau fertile et les conditions idéales pour de nouvelles et passionnantes découvertes et expériences artistiques. D’un esprit curieux et convivial, Jean-Michel Warin & Olivier Kleiser se passionnent tant pour l’art qui émerge, grâce au travail de nouveaux artistes, que pour celui d’artistes confirmés internationalement. Leur démarche s’inscrit dans le temps long d’une proximité et d’un compagnonnage avec les artistes.
Jérôme Delépine et Pierre Amourette
À dessein ou d’instinct, certains créateurs par leur art tuent dans leurs représentations ordinaires l’Homme et son écosystème, sans haine, souvent et comme par surprise, une surprise libératrice qui est le prix nécessaire pour que l’œuvre puisse advenir et être lieu de pensée. Ces artistes proposent moins un récit que des perspectives et en bons jardiniers qu’ils sont, c’est un champ hypothétique qu’ils cultivent. Ainsi développent-ils des possibilités, déploient-ils des puissances afin de reconquérir la souplesse conceptuelle nécessaire à leur tâche. Ainsi retrouvent-ils une conscience immatérielle par le truchement de la matière qu’ils traitent. Alors, sans identification, sont-ils au plus près de l’être, se sentant reconnaissants pour ces moments rares d’existence et pourtant quotidiens pour eux, comprenant que les choses qu’ils touchent sont toujours plus vastes qu’elles ne paraissent.
Du moins, est-ce le cas du travail des deux artistes de cette exposition, Jérôme Delépine et Pierre Amourette, mais dans deux directions diamétralement opposées. Pour eux deux, le métier est très concret, très “artisan“, un travail humble et délicat, sans façon : ils semblent créer principalement afin de produire les conditions favorables à ce que ce qui les travaille opère, et sans doute à leur insu, comme le ferait un travail de deuil ou le travail du rêve. Comme si un état devait être atteint : là, semble être leur ravissement, leur mystique, leur secret.
Mais comment se concrétise ce secret ? Je le perçois comme un silence : le silence dans le chant, le blanc dans une phrase, le moment où la respiration s’apaise et se suspend, ce riche silence qui n’est ni refus ni vague rêverie. Pierre Amourette, dans ses sculptures, va dans le trop, le encore plus afin peut-être d’éteindre l’incendie, alors que Jérôme Delépine tend lui à l’effacement, au flou, à la dissipation, à l’évanescent. Mais toujours le rythme est là, cet « arrangement caractéristique des parties dans un tout », ainsi que ce mot résonnait aux oreilles des Grecs de l’Antiquité. Et, à ce moment-là, les couleurs, les formes, les matières sont à même de ne plus être que des directions, laissant place à des espaces, des temps nourris qui seront ces silences : laisser place au silence.
Jérôme Delépine et Pierre Amourette nous montrent ainsi deux chemins opposés, deux voies que tout semble opposer et qui, dans cette confrontation, créent un curieux tout : une joie profonde et méditative.
Étienne Yver
Exposition Collective
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Anne Bothuon
Sylvie Mazereau
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