Nicolas Cluzel, 37 ans, vit et travaille dans le nord de l’Isère. Titulaire d’un Master Arts plastiques en 2010, il pratique la peinture depuis 2006.

Son travail, présent dans plusieurs collections privées, est exposé régulièrement en France et à l’étranger.

Il est lauréat du Prix Taylor 2021, du Prix Lyon Art Paper 2020 et du Prix Lelivredart 2019. En 2020, la ville de Levallois-Perret lui consacre une rétrospective dans son centre d’art. En 2022, son expositon personnelle « Peindre à coups de marteau » se tient au Musée de Tournon-sur-Rhône.

Nicolas Cluzel est un peintre qui fonctionne par série. Plusieurs approches principales sont identifiables : la Nature morte, l’emprunt à l’Histoire de la Peinture d’oeuvres majeures et le « fait social ».

Souvent, ces séries s’imbriquent. Elles prennent corps dans une volonté de dire quelque chose de l’époque, et participent d’une même conception tragi-comique de l’existence.

La problématique de la narration est au coeur des questionnements du peintre. Comment mettre en scène son temps en évitant l’écueil du message, de l’illustration « claire et distincte », de l’anecdotique ? La présence simultanée dans l’espace pictural – ou, d’une toile à l’autre – d’emblèmes, leur confrontation, leur association, vise à créer différentes lectures possibles et invite à l’interprétation. S’il y a narration, elle semble être multiple et ouverte.

Certes, se décèlent une dénonciation du monde, une critique sociale et une révolte dans les peintures de Nicolas Cluzel.

Mais il y a, avant tout, une volonté de peinture. Une volonté de restituer le réel en le brusquant, en l’éclatant, en lui donnant le corps de la peinture.

Les thèmes abordés s’incarnent dans cette expressivité picturale, ils en sont indissociables, et tentent d’alerter le regardeur sur les urgences auxquelles font face nos sociétés.