L’œuvre de Gosti (né en 1960, à Paris) est indissociable de l’homme, de l’aventurier amoureux de la vie. L’achat de ses premiers blocs de marbre noir en Belgique oriente son chemin qu’une boussole providentielle ne fera jamais dévier malgré les interruptions. La sculpture est rivée au corps. L’amitié, les rencontres, les échecs, les succès (illusoires ?), les amours déçus, les abandons, tout cela construit un parcours résistant à toutes les épreuves du temps comme le granit qui devient son matériau de prédilection, avec le métal. D’un père chaudronnier, il a appris les gestes et la complicité avec la matière. Le chalumeau, la tronçonneuse : des outils ordinaires par lesquels il acquiert son langage. Puisque tout part de l’homme pour y revenir, il donne naissance à une humanité protéiforme. Les figures et les visages sont dégrossis avec violence. Un primitivisme, dont l’origine vient de la rencontre avec les pygmées en Centrafrique et les Inuits de Bafin’s Island, rejoint une solitude existentielle, porteuse d’une œuvre en constant devenir.
Lydia Harambourg
La Gazette Drouot
(N°30 du 11 septembre 2015 p.131)
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