Le radeau a toujours été là. Je ne peux pas avancer plus sans sauter dans le vide, sans commencer à tailler, en aveugle. J’ai tout sur le bout des doigts mais je suis incapable de voir la forme que cela aura.
À l’heure qu’il est je me dis que ce que je dois faire ne doit pas me rendre malade, me rendre triste. Comme lorsque je me suis forcée à voir, alors que je n’étais pas tout à fait prête. Ça coince toujours un peu.
Je n’ai rien à démontrer. Seul, mon désir de mer, de failles, du travail de ronger, de détruire et de faire de la dentelle.
Mon plaisir absolu de tailler des corps, de les dessiner, de les ouvrir. Tresser corps et vagues. Piéger les corps, les faire fondre, les traverser. Faire vivre la mer dans les corps, faire mourir les corps dans la mer.
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